Les projets pancanadiens du Réseau des centres d’oncologie du Marathon de l’espoir sont lancés avec l’annonce des premiers bénéficiaires des subventions

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Le Réseau des centres d’oncologie du Marathon de l’espoir (MOHCCN) est heureux de présenter les quatre premières équipes à recevoir des fonds dans le cadre de son programme de projets pancanadiens, marquant ainsi le lancement officiel d’un nouveau programme qui réunira des chercheurs et des cliniciens de plusieurs provinces pour travailler sur des projets qui vont permettre d’accélérer l’application de la médecine de précision dans le traitement du cancer.

Au total, le Réseau financera 20 équipes, soit un investissement de plusieurs millions de dollars sur les trois prochaines années qui permettra d’ajouter environ 6 000 cas à la cohorte de référence, la plus vaste et la plus complète banque de cas de cancer au Canada. Les autres projets seront annoncés au cours des prochains mois, au fur et à mesure que les ententes seront signées avec le Réseau.

« Jusqu’à présent, la majeure partie de notre investissement a servi à soutenir des projets réalisés dans certaines régions géographiques, contribuant ainsi à créer des synergies dans ces régions et à établir la politique et le cadre technologique nécessaires pour générer des données à l’échelle nationale, conformément aux normes du Réseau, explique le Dr André Veillette, directeur exécutif du MOHCCN. Maintenant que ces synergies sont en place, nous étendons notre investissement à des projets qui unissent ces régions, en intégrant les chercheurs et les cliniciens d’une manière nouvelle et stimulante. »

« C’est alors que nous verrons le véritable impact du Réseau sur le paysage canadien de la recherche et des soins en oncologie, et c’est pourquoi nous sommes tellement ravis de faire cette annonce. »

Présentation des premiers bénéficiaires 

Ces projets dureront trois ans. Au cours de la prochaine année, ces quatre premiers groupes recevront un total de 1 212 000 $ du Réseau. Avec les jumelages des institutions partenaires, l'investissement total sera de 3 451 587 $. Un financement supplémentaire au cours des deux années suivantes sera déterminé en fonction du nombre de cas que chaque groupe est en mesure de contribuer à la cohorte de référence du MOHCCN. 

Trois de ces groupes se concentreront sur les cancers du sang, tandis que le dernier se concentrera sur les tumeurs solides.

Le premier projet, codirigé par les Drs Aly Karsan et David Sanford, du BC Cancer Research Institute, portera sur la leucémie myéloïde aiguë (LMA). Grâce au financement du Réseau, le groupe, qui compte des collaborateurs à Toronto et à Montréal, effectuera le séquençage complet du génome et du transcriptome d’échantillons prélevés, au moment du diagnostic, sur des patients atteints de LMA. L’équipe effectuera également ces tests au moment d’une récidive, à l’aide d’autres sources de financement. Cela permettra de mieux comprendre pourquoi le traitement échoue chez certains patients et de générer des données sur lesquelles s’appuyer pour élaborer des tests permettant de prédire, dès le début du traitement, comment les patients y répondront.

Le second projet, dirigé par le Dr Lambert Busque, du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal, porte sur le lymphome non hodgkinien. Ce projet utilisera des données génomiques, transcriptomiques et cliniques pour déterminer s’il existe des marqueurs permettant de prédire si les patients répondront aux traitements de première ligne utilisés couramment pour traiter cette maladie, ou s’il vaudrait mieux passer rapidement à des traitements de deuxième ligne tels que les immunothérapies par cellules CAR-T. Les collaborateurs de ce projet se trouvent à Montréal, Ottawa, Winnipeg, Toronto, Hamilton et Québec.

Le troisième projet, dirigé par la Dre Natasha Szuber, elle aussi du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal, portera sur un groupe de cancers du sang chroniques connus sous le nom de néoplasmes myéloprolifératifs. Plus précisément, la Dre Szuber et ses collaborateurs de Calgary, Hamilton, Vancouver, Toronto et Montréal étudieront un sous-type rare de ces cancers, créant la toute première biobanque nationale de ces maladies rares. Ils utiliseront les données génomiques et cliniques recueillies grâce à l’aide financière du Réseau pour mettre les événements génomiques en correspondance avec les résultats cliniques, et ce, dans le but d’améliorer la catégorisation des risques pour les patients afin de personnaliser les traitements et d’améliorer les résultats pour ces patients.

Dans le quatrième projet, dirigé par le Dr Philippe Bedard, du Princess Margaret Cancer Centre de Toronto, on utilisera le séquençage de nouvelle génération pour détecter les cellules qui survivent aux traitements de première ligne et qui sont à l’origine de la récidive du cancer. Cette approche de pointe, appelée détection de la maladie résiduelle moléculaire, vise à repérer les fragments d’ADN tumoral cliniquement occultes dans la circulation sanguine afin de les intercepter avant qu’ils ne provoquent une récidive. Les collaborateurs de ce projet se trouvent en Ontario, au Québec, en Colombie-Britannique et au Nouveau-Brunswick. 

À propos des projets pancanadiens du Réseau MOHCCN

Les 20 groupes qui constitueront les projets pancanadiens du Réseau MOHCCN ont été sélectionnés à l’issue d’un processus de deux ans qui a débuté par un appel à livres blancs en novembre 2021.

Après un examen administratif effectué par le personnel du Réseau, on a demandé aux auteurs des livres blancs l’autorisation de transmettre leurs propositions aux membres du Groupe de travail sur les questions scientifiques du Réseau et à leurs collaborateurs.

Le Groupe de travail a passé les livres blancs en revue et relevé quatre thèmes émergeant des propositions qui pourraient servir de base à de prochains projets. Le Conseil du Réseau a ensuite approuvé ces thèmes – les mécanismes de résistance aux médicaments, les biomarqueurs dynamiques, l’attribution prospective des traitements en fonction de la caractérisation moléculaire/immunitaire, et enfin, la compréhension de la biologie du cancer dans les sous-types de cancer rares et peu étudiés – et les critères d’examen qui serviraient à évaluer les demandes, et on a ensuite lancé un appel de demandes. Sur les 35 demandes reçues, 20 groupes ont été sélectionnés pour recevoir une subvention après une évaluation par les pairs.

« C’est alors que nous verrons le véritable impact du Réseau sur le paysage canadien de la recherche et des soins en oncologie, et c’est pourquoi nous sommes tellement ravis de faire cette annonce. »