Le traitement du lymphome à la croisée des chemins : l'ère de l'immunothérapie et de nouveaux paradigmes pour davantage de remèdes contre le cancer
Prédire la réponse à la thérapie cellulaire CAR-T chez les patients atteints de lymphome
Le lymphome est le type de cancer du sang le plus courant et, contrairement à de nombreux autres types de cancer, son incidence est actuellement en hausse au Canada. Les patients atteints d'un lymphome non hodgkinien (LNH) reçoivent généralement une chimiothérapie et parfois une radiothérapie ou un traitement ciblé à base d'anticorps monoclonaux.
Ces dernières années, un nouveau type de traitement appelé thérapie CAR-T a commencé à être utilisé pour traiter certains patients atteints de lymphome chez lesquels ces traitements ne sont pas efficaces. La thérapie CAR-T utilise une technologie innovante appelée cellules T à récepteurs antigéniques chimériques (CAR-T), dans laquelle les propres cellules T du patient sont modifiées pour attaquer les cellules tumorales. Les cellules T sont un type de cellules immunitaires ; la thérapie CAR-T relève donc de l'immunothérapie.
Si la thérapie CAR-T fonctionne très bien chez certains patients, d'autres ne présentent que peu ou pas de réponse. Cependant, il n'est actuellement pas possible de prédire quels patients atteints de lymphome pourraient bénéficier de ce traitement coûteux.
Afin d'identifier les patients les plus susceptibles de bénéficier du traitement CAR-T, le Réseau des centres d'oncologie du Marathon de l'espoir (MOHCCN) finance une équipe de chercheurs pancanadiens à Montréal, Winnipeg, Hamilton, Ottawa, Toronto et Québec pour recueillir des données cliniques et séquencer l'ensemble du génome et du transcriptome des cellules tumorales de patients atteints de LNH. L'équipe est dirigée par le Dr Lambert Busque, hématologue et directeur du Laboratoire clinique de diagnostic moléculaire et de l'Unité de recherche sur l'hématopoïèse et le vieillissement à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, ainsi que professeur à l'Université de Montréal.
Ce projet pancanadien a deux objectifs principaux : (1) identifier les patients atteints d'un LNH susceptibles de ne pas répondre aux traitements traditionnels et qui pourraient bénéficier d'un traitement par CAR-T plus précoce ; et (2) identifier les caractéristiques permettant de prédire si un patient atteint d'un LNH est susceptible de répondre au traitement par CAR-T.
« Une approche nationale est nécessaire pour étudier les résultats du traitement CAR-T dans le contexte canadien », explique le Dr Busque. « À l'heure actuelle, nous ne savons pas qui bénéficiera de ce traitement coûteux. Nous avons besoin d'outils pour personnaliser la thérapie cellulaire CAR-T. »
Dans le cadre de cette étude, des fonds provenant d'autres sources seront également utilisés pour recueillir des informations supplémentaires sur les caractéristiques des cellules tumorales et des lymphocytes T des patients participants. En utilisant des approches d'intelligence artificielle (IA) pour analyser cet important ensemble de données, l'équipe cherche à découvrir de nouvelles façons d'identifier le type de traitement le plus susceptible d'être efficace contre le cancer spécifique de chaque patient atteint d'un LNH.
Le Dr Busque souligne que ces travaux « pourraient changer le paradigme de la prise en charge du lymphome au Canada » en permettant d'offrir des traitements personnalisés aux patients atteints de LNH, en réduisant au minimum les traitements inutiles et en optimisant les résultats.
Élargir l'impact
Key Researchers
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Lambert
Chercheur
Busque -
Marie-France
Responsable de projet
Gagnon -
Isabelle
Chercheur
Fleury -
Jean-Sébastien
Responsable institutionnelMembre de groupe de travail
Delisle -
Yoshiaki
Chercheur
Tanaka -
Vincent-Philippe
Chercheur
Lavallée -
Kirk
Chercheur
Schultz -
Amaris
Chercheur
Balitsky -
Michael
Chercheur
Sebag -
Kelly
Chercheur
Davison -
Natasha
Chercheur
Kekre -
John
Chercheur
Kuruvilla -
Christopher
Chercheur
Lemieux
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