Vers l'oncologie de précision dans les cancers gynécologiques rares

L'union fait la force : des experts pancanadiens s'associent pour inverser la tendance en matière de cancers gynécologiques rares

Une nouvelle équipe d'experts pancanadiens cherchera à mieux comprendre les aspects génétiques et cliniques des cancers gynécologiques rares grâce à un nouveau financement du Réseau des centres d'oncologie du Marathon de l'espoir (MOHCCN).

Financée par le Programme de projets pancanadiens du MOHCCN et dirigée par le Dr Mark Stafford Carey (BC Cancer), l'équipe réunit des spécialistes de premier plan dans le domaine des cancers gynécologiques de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan, de l'Ontario et du Québec. Ensemble, ils collecteront, partageront et analyseront des échantillons et des données afin de mieux comprendre et traiter ces cancers.

« L'objectif principal du projet est de collecter des échantillons et des données sur les patientes qui nous permettront de découvrir les changements moléculaires associés aux cancers gynécologiques rares, afin d'améliorer notre compréhension de ces maladies », explique le Dr Carey. « Les connaissances acquises grâce à ce projet permettront ensuite d'identifier des options thérapeutiques plus efficaces, ce qui améliorera en fin de compte la prise en charge des patientes, leur survie et leur qualité de vie. »

L'importance d'une approche unifiée

L'équipe se concentrera sur les carcinomes ovariens séreux de bas grade (CSBG), les carcinomes ovariens à cellules claires (CCOC), les carcinomes ovariens mucineux (COM), les carcinomes cervicaux à petites cellules (SCNC), les carcinomes vulvaires indépendants du VPH (HPV-I SCC) et divers cancers gynécologiques rares.

Bien que ces sous-types rares de cancers gynécologiques soient peu fréquents pris individuellement, ils touchent globalement plus d'un tiers de toutes les patientes diagnostiquées avec un cancer gynécologique.

Ceci, ajouté au fait qu'elles ont tendance à être très agressives, en fait un domaine urgent – mais malheureusement peu étudié – de la recherche sur le cancer.

« Comme dans l'étude de tout autre cancer rare, la collecte de données moléculaires et/ou cliniques sur un grand nombre de cas et de bonne qualité s'est avérée extrêmement difficile », explique le Dr Carey.  « Souvent, seuls quelques patients atteints d'un de ces types de cancers gynécologiques rares sont suivis chaque année dans un seul établissement canadien spécialisé dans le cancer, ce qui rend très difficile pour un centre donné d'acquérir une expertise médicale dans ce domaine et de recueillir suffisamment de données cliniques et d'échantillons biologiques pour poursuivre ses recherches. »

« Une initiative nationale collaborative impliquant des équipes multidisciplinaires est donc essentielle pour découvrir les changements moléculaires et les possibilités thérapeutiques permettant d'améliorer les résultats pour ces patients. »

En réunissant des experts de quatre provinces et en collaborant avec cinq centres de référence en oncologie, l'équipe sera en mesure de mettre en commun ses ressources et ses données, créant ainsi un ensemble de données solide qui contribuera à faire avancer la recherche et à améliorer le traitement des patients atteints de ces maladies. L'équipe fournira également ces données à la Cohorte de référence du MOHCCN, afin que d'autres chercheurs du réseau puissent s'en inspirer pour faire des découvertes qui amélioreront les résultats et la qualité de vie des patients atteints de cancer dans tout le pays.