Réponse au traitement des patients atteints d'un cancer de la prostate à la médecine personnalisée : évaluation des études cliniques réelles, initiées par l'industrie et les chercheurs

Objectifs :

Dans une première cohorte rétrospective : 

  1. Profilage des échantillons de prostatectomie radicale provenant de patients ayant reçu un traitement ciblé.
  2. Determine the molecular and genomic aspects underlining the difference between the responders and non-responders.

À l’avenir dans une cohorte prospective :

  1. Profilage des échantillons de patients répondeurs et non répondeurs au cancer de la prostate résistant à la castration (CPRC) afin d'améliorer la stratification des patients et d'identifier des cibles potentielles exploitables.
  2. Profilage de patients réels (n > 30) afin de déterminer leur éligibilité aux essais cliniques sur les inhibiteurs de la poly (ADP-ribose) polymérase 1 (PARPi).
  3. Prélever des biopsies liquides et des tissus chez les patients de l'objectif 2 au moment de la progression ou 12 mois après le premier traitement pour les patients qui ne présentaient aucun signe de progression. Comparer les répondeurs et les non-répondeurs afin de mieux comprendre la résistance aux PARPi dans le cancer de la prostate.

Résumé :

Le cancer de la prostate (CP) est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes canadiens (1/7) et reste le troisième cancer le plus mortel après les cancers du poumon et du côlon. Un patient atteint de CP sur quatre développera une résistance au traitement standard par privation androgénique (PRA) et finira par évoluer vers un état métastatique résistant à la castration (mCRPC). À ce stade, les traitements disponibles restent essentiellement palliatifs, et presque tous les patients atteints de mCRPC décèdent de leur maladie dans les trois ans.

Au cours des dernières années, de nouvelles approches thérapeutiques ciblées ont été proposées aux patients atteints d'un CRPC métastatique et non métastatique. Il s'agit notamment de la nouvelle génération d'inhibiteurs de la signalisation des récepteurs androgéniques (ARSI) tels que l'abiratérone, l'enzalutamide, l'apalutamide et le darolutamide. Si ces traitements ont permis d'améliorer la survie sans progression et la survie globale des cohortes de patients atteints d'un cancer de la prostate, une résistance à ces traitements finira tôt ou tard par apparaître. La compréhension des aspects moléculaires et génomiques qui sous-tendent la réponse et la résistance aux ARSI reste une priorité.

Une autre classe de molécules actuellement évaluées dans les essais cliniques sur le CRPC sont les inhibiteurs de PARP (PARPi). Des données récentes montrent que la sensibilité maximale aux PARPi est obtenue lorsque deux voies spécifiques de réparation de l'ADN sont toutes deux déficientes dans les cellules tumorales. Ces voies sont composées de plusieurs protéines dont la fonctionnalité et l'activité ont un impact sur la réponse des patients. Il est donc nécessaire d'identifier correctement les patients susceptibles de bénéficier des PARPi. Des études plus récentes suggèrent qu'il pourrait être bénéfique d'associer les ARSI et les PARPi chez les patients atteints de mCRPC.

Dans ce contexte, l'identification précoce des patients susceptibles de répondre à ces deux traitements ciblés, seuls ou en association, permettrait de mieux personnaliser les soins en fonction des options thérapeutiques les plus efficaces, maximisant ainsi les bénéfices pour les patients les plus susceptibles de répondre au traitement tout en réduisant le fardeau des traitements inefficaces et toxiques pour ceux qui ont peu de chances d'en bénéficier.