Études cliniques lancées par l'industrie et des chercheurs, ainsi que données concrètes issues de la pratique clinique, visant à évaluer la réponse des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire à des traitements ciblés.

Objectifs :

  1. Profilage des échantillons afin de constituer une plateforme de découverte permettant d'identifier les signatures des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire qui répondent ou ne répondent pas à des thérapies ciblées spécifiques.
  2. Intégrer cette cohorte dans une initiative pancanadienne plus vaste.

Résumé:

Depuis plusieurs décennies, le traitement de première intention proposé aux femmes atteintes d'un cancer épithélial de l'ovaire est une combinaison de platine et de taxane. Bien que la réponse initiale soit élevée, la plupart des patientes font une rechute après le traitement et le taux de survie à cinq ans reste d'environ 45 %. Plus récemment, des traitements ciblés, seuls ou en association, sont actuellement testés dans le cadre d'essais cliniques ou ont été approuvés comme traitement standard. L'un des défis posés par ce cancer rare consiste 1) à déterminer la combinaison thérapeutique la plus efficace pour une patiente donnée et 2) à identifier les mécanismes de résistance innée et acquise aux traitements ciblés.

Pour cette initiative, nous tirerons parti de la cohorte rétrospective de patientes, ainsi que d'une cohorte prospective de femmes, qui ont reçu un traitement ciblé et dont des échantillons de tissus et de sang sont disponibles dans la biobanque certifiée CTRNet du CRCHUM consacrée au cancer de l'ovaire. En plus de la cohorte réelle de patientes recevant ces thérapies ciblées au CHUM, l'équipe de recherche clinique, dirigée par le Dr Provencher, mène actuellement plusieurs essais cliniques multicentriques initiés par des laboratoires pharmaceutiques et des chercheurs afin de tester de nouveaux agents ou des combinaisons de ceux-ci. Cela nous permettra de recueillir des échantillons longitudinaux de patientes à différents moments clés de leur traitement clinique.

Le profilage génomique de ces nouveaux échantillons nous aidera à valider les signatures précédemment identifiées sur une cohorte plus large. Au total, les deux approches proposées nous permettront de mieux aborder le thème récurrent dans le traitement du cancer épithélial de l'ovaire : l'incapacité à stratifier correctement les patientes à une époque où les options thérapeutiques sont multiples.