Le séquençage du génome entier par biopsie liquide dans l'immunothérapie néoadjuvante pour le cancer du poumon non à petites cellules au stade précoce
Utilisation des biopsies liquides pour personnaliser les plans de traitement postopératoire des patients atteints d'un cancer du poumon
La chimio-immunothérapie néoadjuvante suivie d'une chirurgie est le traitement de première intention pour de nombreux patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) à un stade précoce. Mais même après un traitement systémique et une chirurgie, il existe toujours un risque de récidive du cancer, ce qui signifie que les médecins doivent décider s'il convient de recommander un traitement supplémentaire, tel que la chimiothérapie ou l'immunothérapie, ou simplement de surveiller les patients.
« Il est très important de savoir qui présente un risque élevé de récidive et qui n'en présente pas, car cela aiderait les médecins à prendre des décisions éclairées qui réduisent les risques de surtraitement ou de sous-traitement, tout en réduisant l'incertitude pour les patients », explique le Dr Antoine Desilets, oncologue médical et clinicien-chercheur au Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM). « Mais aujourd'hui, il n'existe aucun outil précis permettant de savoir si le cancer réapparaîtra ou non, ce qui signifie que les médecins prennent ces décisions à l'aveuglette. »
Le Dr Desilets espère changer cela grâce à un nouveau financement accordé par le Bourse Marathon de l'espoir pour cliniciens-chercheurs. Il recevra 450 000 dollars au cours des trois prochaines années pour mettre au point un test sanguin très sensible capable de détecter la maladie résiduelle minimale, c'est-à-dire de minuscules fragments d'ADN cancéreux qui peuvent persister dans l'organisme après une intervention chirurgicale.
« En détectant la maladie résiduelle minimale, nous pouvons identifier les patients présentant un risque plus élevé de récidive bien avant qu'elle n'apparaisse à l'imagerie », explique le Dr Desilets. « Cela signifie que nous pouvons offrir un traitement supplémentaire en temps opportun à ceux qui en ont besoin, tout en épargnant aux autres des traitements inutiles et des effets secondaires. »
L'étude ira au-delà des approches traditionnelles de biopsie liquide en intégrant les résultats à d'autres données spécifiques aux patients, telles que les caractéristiques des tumeurs et les profils du microbiome intestinal, afin d'élaborer un plan de traitement postopératoire plus personnalisé. Cela pourrait améliorer les taux de survie, réduire la toxicité inutile et améliorer la qualité de vie des patients.
L'équité est au cœur du projet. L'équipe de recherche travaillera avec des patients partenaires et ciblera les populations défavorisées, notamment les membres de la communauté LGBTQ+, afin de garantir que les avantages de l'oncologie de précision soient accessibles à tous.
Pour le Dr Desilets, ce travail s'appuie sur son expérience clinique. « J'ai vu de mes propres yeux comment les patients font face à l'incertitude après une chirurgie du cancer du poumon, ne sachant pas s'ils ont besoin d'un traitement supplémentaire, explique-t-il. Les outils actuels ne sont pas suffisamment précis pour guider ces décisions en toute confiance. Ce projet vise à fournir aux patients et à leurs équipes soignantes les données dont ils ont besoin pour faire des choix éclairés et personnalisés. »
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Antoine
Chercheur
Desilets
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Le réseau désigne trois cliniciens-chercheurs en début de carrière exceptionnels comme lauréats de la Bourse Marathon de l'espoir pour cliniciens-chercheurs
Chacun recevra 450 000 dollars (225 000 dollars du réseau et 225 000 dollars de fonds de contrepartie) pour soutenir des recherches novatrices en oncologie de précision.