Déchiffrer le paysage transcriptomique spatial et épigénétique circulant du mélanome acral
Lutter contre l'une des formes les plus agressives et les plus méconnues du mélanome
Le mélanome lentigineux acral (MLA) est un type rare de cancer de la peau qui se développe sur les mains, les pieds et sous les ongles. Dans de nombreux cas, en particulier chez les patients à la peau foncée, il est diagnostiqué à un stade avancé, ce qui le rend plus difficile à traiter. Pour aggraver les choses, les nouvelles immunothérapies qui fonctionnent généralement pour d'autres mélanomes sont moins efficaces chez les patients atteints de MLA. Tout cela fait du MLA l'un des types de cancer de la peau les plus dangereux.
C'est pourquoi, chaque fois que le Dr Simon Roy, dermatopathologiste et clinicien-chercheur basé à Montréal (Centre universitaire de santé McGill et Institut de cancer Rosalind et Morris Goodman), diagnostique un patient atteint d'un ALM à un stade avancé, son cœur se serre.
« C'est déchirant, confie le Dr Roy. Nous avons fait d'énormes progrès dans la réduction de la mortalité due au mélanome induit par le soleil, mais les patients atteints de mélanome acral sont laissés pour compte. »
Afin d'apporter un nouvel espoir à ces patients, le Dr Roy utilisera les fonds d'une bourse de chercheur clinicien du Réseau des centres d’oncologie du Marathon de l’espoir (MOHCCN) pour approfondir nos connaissances sur l'ALM dans l'espoir de trouver de nouveaux moyens de comprendre et de traiter cette maladie agressive.
Pour y parvenir, il mettra au point une nouvelle méthode permettant de cartographier la composition unique des tumeurs ALM afin de mieux comprendre comment elles interagissent avec le système immunitaire de chaque patient. Combinant la transcriptomique spatiale, l'épigénétique et la protéomique, cette nouvelle cartographie permettra aux chercheurs d'étudier en détail la tumeur de chaque patient, ce qui contribuera à concevoir des traitements adaptés à leurs caractéristiques uniques.
« Mon objectif ultime est de réduire l'écart de mortalité entre les patients atteints de mélanome acral et ceux atteints d'autres sous-types de mélanome, afin que tous puissent bénéficier de manière égale des avantages de l'oncologie de précision », explique-t-il.
Le soutien du réseau aidera également le Dr Roy à entrer en contact avec d'autres experts dans ce domaine afin de transposer plus rapidement ses découvertes de la recherche fondamentale à la pratique clinique.
« Le Réseau des centres d’oncologie du Marathon de l’espoir me fournit l'infrastructure essentielle dont j'ai besoin pour transformer mes observations au microscope en stratégies de médecine de précision concrètes pour les patients canadiens atteints de mélanomes rares », explique-t-il. « Au-delà du soutien financier, faire partie du réseau me permet d'entrer en contact avec les meilleurs chercheurs en cancérologie du Canada et de créer des opportunités de collaboration qui seraient impossibles à réaliser seul. J'espère que ce prix catalysera la mission qui m'anime depuis le début de ma carrière, à savoir transformer la façon dont nous diagnostiquons et traitons les mélanomes rares, en me permettant de concilier mes deux rôles : celui de dermatopathologiste qui diagnostique ces cancers dévastateurs et celui de chercheur qui travaille à les guérir. »
Key Researcher
-
Simon
Chercheur
Roy
Nouvelles
-
Le réseau désigne trois cliniciens-chercheurs en début de carrière exceptionnels comme lauréats de la Bourse Marathon de l'espoir pour cliniciens-chercheurs
Chacun recevra 450 000 dollars (225 000 dollars du réseau et 225 000 dollars de fonds de contrepartie) pour soutenir des recherches novatrices en oncologie de précision.