Projects de bourses pour chercheurs cliniciens Utiliser de nouvelles méthodes pour aider à personnaliser le traitement des patients atteints du cancer du pancréas

Au Canada, on estime à 6 000 par an le nombre de personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer du pancréas, un cancer agressif dont le taux de survie net après cinq ans n’est que de dix pour cent. Pour Dr Robert Grant, oncologue et chercheur en oncologie au Princess Margaret Cancer Centre de Toronto, cette situation est inacceptable.

« Nous devons de toute urgence trouver de meilleurs traitements pour le cancer du pancréas, déclare Dr Grant, qui voit tous les jours des patients atteints de ce cancer. Il est clair pour moi qu’il faut aborder ce cancer sous un tout nouvel angle et trouver d’autres options que la chimiothérapie pour les patients. »

Il espère y parvenir grâce à de nouveaux fonds fournis par le Réseau des centres d’oncologie du Marathon de l’espoir. Lauréat de la première Bourse Marathon de l’espoir pour chercheurs cliniciens, Dr Grant recevra 225 000 $ au cours des trois prochaines années (somme que versera également le PMCC, pour un total de 450 000 $), somme qu’il utilisera pour créer de nouvelles techniques visant à améliorer les traitements destinés aux patients atteints de ce cancer.

« Nous espérons qu’à l’issue de ce projet, nous disposerons de nouveaux traitements du cancer du pancréas, axés sur des différences biologiques spécifiques chez les patients, tout en générant de nouvelles données et de nouveaux algorithmes qui pourraient contribuer à la mise au point de nouveaux traitements pour d’autres types de cancer », explique Dr Grant.

Utiliser de nouvelles méthodes pour personnaliser les traitements

À partir d’échantillons provenant de patients atteints du cancer du pancréas et traités dans le cadre de deux essais cliniques soutenus par le RCOME, Dr Grant et ses collègues créeront des milliers d’organoïdes dérivés de patients; il s’agit en quelque sorte de modèles vivants de cancers prélevés sur des patients et cultivés en laboratoire.

Ils utiliseront ensuite le criblage à haut débit pour voir comment ces organoïdes réagissent à environ 3 000 médicaments différents. Cette plateforme de criblage de médicaments leur permettra de créer un solide ensemble de données qui associe le paysage génomique et transcriptomique de chaque tumeur à une réaction à chacun des médicaments. Ce vaste ensemble de données sera ensuite analysé au moyen d’un algorithme d’apprentissage automatique, créant ainsi un programme capable de prédire comment un cancer du pancréas réagira à l’un de ces 3 000 médicaments, en fonction de la biologie particulière du cancer.

Une approche en réseau pour soigner les cancers

En plus d’un nouveau financement pour son laboratoire, la Bourse Marathon de l’espoir pour chercheurs cliniciens donnera à M. Grant accès à un réseau national de centres d’oncologie qui met en commun données, ressources et expertise comme jamais auparavant. Grâce à ce réseau, M. Grant aura accès à davantage d’échantillons pour créer et tester son modèle, qui pourra ensuite être validé et utilisé par d’autres chercheurs dans tout le pays.

« Tout le monde y gagne, déclare-t-il. D’une part, plus nous disposons de données, plus nos cartographies seront puissantes et, d’autre part, plus ces cartographies seront puissantes, plus elles aideront les autres chercheurs du Réseau qui se penchent sur d’autres cancers. »

 

« Lorsqu’on travaille sur un sujet aussi complexe que le cancer, l’innovation et la collaboration sont essentielles si on veut avoir des effets marquants qui peuvent changer la vie de nos patients, déclare M. Grant. Notre objectif ultime est de découvrir de nouveaux traitements ciblés pour le cancer du pancréas et de mettre au point des tests permettant d’associer les patients aux bons traitements afin de sauver davantage de vies. »

 

Cartographie de la biologie du cancer du pancréas et des réactions aux médicaments 

« Nous espérons qu’à l’issue de ce projet, nous disposerons de nouveaux traitements du cancer du pancréas, axés sur des différences biologiques spécifiques chez les patients, tout en générant de nouvelles données et de nouveaux algorithmes qui pourraient contribuer à la mise au point de nouveaux traitements pour d’autres types de cancer »